dimanche 9 janvier 2011

Nouvelle année, nouvelle ville !

Habiter dans un quartier dans une grande ville, c'est quand même radicalement différent d'habiter en pleine brousse.
Ici, on ne peut rien cacher, les potins et les commérages filent à tout allure, tout le monde connait tout le monde. Tout est source de blablatage. Machin ne m'a pas salué quand il m'a vu le matin, truc a payé ça à la boutique, machine a été vu en train de parler à chose. Assez fou.
Je suis arrivée mardi soir, ça fait donc maintenant 5 jours à peine que j'habite dans le quartier, et déjà tout le monde connait mon nom.
Les jeunes assis toute la journée à boire le thé me crient « Amélie viens boire le thé », ceux qui passent en moto me disent « Amélie tu vas où jpeux te déposer », les vendeuses me disent « Amélie y a des bananes ».
Sinon, après avoir dormi quelques nuits chez une amie en famille (c'est la soeur de l'institutrice du village où j'ai passé mes premiers mois ici), j'ai trouvé une chambre pas loin de chez elle. C'est chez une famille que connaissait un pote, et ils m'ont filé une chambre gratis. Ils sont vraiment sympas et accueillants de ce que j'ai pu constater pour le moment. Mais ça, je ne sais même pas si il y a besoin de le signaler...je suis en Afrique quoi ! Et ici c'est juste naturel d'accueillir le mieux possible les étrangers.
Comme Agnès et Clémentine débarquent dans 3 semaines, il me fallait m'occuper pour cette courte période. J'ai donc trouvé à faire du volontariat dans une association qui fait du soutien aux femmes et enfants séropositifs. Ils les orientent après leur dépistage positif dans les hopitaux et dispensaires, leur assurent un soutien psychologique et les aident à prendre les médicaments adaptés (qui sont gratuits au Burkina). Ils font également des visites à domicile, et ont un centre d'accueil pour les femmes qui arrivent à Bobo pour se faire soigner mais qui ne veulent pas le faire savoir à leur famille. Je vais donc aller suivre leurs différentes activités pendant 2-3 semaines, et après retour à Ouaga pour accueillir les filles.
J'essaye d'apprendre le dioula, et j'essaye de m'intégrer au maximum. Mais où que l'on soit on reste toujours une « toubabou »...

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