mercredi 22 septembre 2010

Plus encore, avec des photos !



C'est là que les choses commencent à se corser. Pour internet, et pour le reste.

Après quelques jours à Kaya, je suis revenue à Ouaga pour faire mon sac et passer une dernière soirée avec les mecs et les infirmières avant de partir pour Nouna. Le voyage était ...éprouvant. Ma flemme était donc totalement justifiée ! Bus à 8h, donc départ à 7h de la maison. J'ai peut être dormi une heure et demie la nuit, entre 4h et 5h30. Easy ! Donc tête dans le cul, Ousmane a eu la gentillesse de se lever pour nous déposer, moi et mon sac de 17kg à la gare. Là, même lui a eu l'air inquiété par l'état du bus. En même temps c'est un ancien bus de ramassage scolaire canadien complètement pourri (photo), et je dois faire minimum 8h dedans. Je rencontre une allemande qui prend aussi le bus, mais elle jusqu'à Dédougou seulement, elle s'arrète une cinquantaine de kilomètres avant moi. C'est marrant ça, mais quand y a des blancs, bah on se sent obligé de venir se parler et de passer du temps ensemble, et de raconter nos vies. Donc c'est ce qu'on a fait, on était à côté dans le bus, et ça a passé un peu le temps. Jusqu'à Koudougou, la route est goudronnée, donc ça allait, j'ai dormi un peu. Les choses se sont dégradées ensuite ... Avec la disparition du goudron et du début de la piste. Mais pas n'importe quelle piste. La pireeeeeeee piste que j'ai jamais prise ici, que des trous et des bosses, et des parties inondées et tout, c'était vraiment trop le bordel. Dès que y a une grosse secousse, tous les gens se lèvent pour inonder le chauffeur d'insultes en français, mooré et dioula, donc c'est joyeux et ça m'a fait rigoler mais pas idéal pour se reposer. Et puis, l'humour burkinabé c'est pas trop pareil qu'ici, jvous raconterai des blagues vous allez voir c'est .. tordant. Par exemple là :
Une femme "Chauffeur , faut ralentir, j'ai un nourisson"
Un homme "Chauffeur, on est tous des nourissons ici !"
Eclat de rire général.
Ahah.

Bon, sinon la piste comme ça jusqu'à Dédougou a bien duré 6h, j'ai peut être réussi parfois à somnoler mais tu te cognes la tête sur le siège de devant, ou alors tu tombes sur tes voisins à tout bout de champs c'est vraiment chiant. Et les sièges sont complètement défoncés donc c'est pas l'idéal. Et il fait chaud dans le bus. Ce qui n'empêche pas qu'il pleuve donc les gens ferment les fenêtres. Mais il y a quand même beaucoup de poussière, et au bout d'une heure tu es recouvert de poussière rougeâtre. C'est d'la balle, 6h dans ces conditions.6h ...que dis-je !! à dédougou on a du changer de car, ce qui fait qu'on a eu une loooongue pause (le temps de descendre les bagages du toit du school bus, et de les mettre sur celui du car), moi qui avait hâte d'arriver j'ai bien du prendre mon mal en patience. Ensuite il restait encore 50km de piste, mais cette fois la route était bonne donc on a fait ça en une heure. En plus, le bus était quasi vide, donc c'était tranquille, il faisait très frais.Après donc 10h30 de voyage au total, je suis arrivée à Nouna. Là, Souleymane est venu me chercher à la gare, pour me conduire à travers 15km de brousse jusqu'à Saint Jean, my fucking final destination. A cause du sac, j'avais vraiment pas de place pour m'assoir sur la moto donc c'était vraiment difficile, surtout que j'étais vraiment exténuée, je m'endormais sur la moto alors que j'étais en équilibre instable, et que les chemins étaient inondés ahah.Je suis arrivée alors que c'était la dernière soirée d'un autre stagiaire en agronomie ici (dommage qu'on se croise). Du coup, ils ont fait une super bouffe, avec même du vin. Enfin, ce qu'ils appellent vin c'est de la sangria infâme qu'ils coupent au bissap ^^ On a mangé des spaghettis à la sauce viande mouton, et je pensais pouvoir aller rejoindre mon lit, quand j'ai vu qu'ils tuaient des poulets et qu'ils commençaient à faire frire l'aloco. Apparemment c'était juste l'entrée !!

Bon je met quelques fotos de là où j'habite, c'est super grand j'ai une cour pour moi toute seule, avec ma maison, 2 cases et une douche et des toilettes. C'est à environ 200m de la maison de Souleymane. Dimanche j'ai dormi un peu toute la journée, j'étais vraiment crevée. Ils ont du me prendre pour une loque :)
C'est insupportable, ils mangent en continu ici. Après le petit dej, c'est les bananes, puis des cacahuètes, puis du poisson séché, puis le thé avec des cacahuètes, puis on déjeune riz sauce, puis encore le thé avec des cacahuètes, et ensuite le dolo, la pastèque, et le mais grillé, jusqu'à attendre le diner.. Pff ! Vivement le palu que jpuisse maigrir efficacement :D

Demain j'apprend à faire le tô, chose que toutes les burkinabès savent faire depuis l'âge de 12 ans. Comme ça je pourrai être bonne à marier !

Bien sur, ici il n'y a ni l'électricité, ni l'eau courante, et au moins on ne ressent pas la pénurie de gaz qu'il y a au Burkina, vu que toute la bouffe se fait au feu de bois. Il y a quelques plaques solaires, les gens les utilisent pour recharger des batteries, qui servent ensuite généralement à charger les téléphones portables ou à brancher une télé (!). L'eau vient du puit, elle est assez claire, donc je la bois, pour l'instant je ne suis pas malade ^^ C'est pas très pratique de ne pas avoir de lumière dès que le soleil se couche, c'est à dire vers 8h30 ici. Mais la lune éclaire tellement, qu'on a même pas besoin de lampe pour se déplacer. Néanmoins faut quand même faire gaffe à cause des serpents.

J'suis devenue fan de la bouillie de mil, qui l'eût cru !








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